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La rédaction

mercredi 22 août 2007

Paris by Stéphane en exclu [on aime]



Entre fleuve et terre.

C’était un de ces soirs de printemps parisien. Je marchais le long du quai près de l’hôtel de ville. J’étais en compagnie de mon amie Zelda qui me dit :« Etienne, elle te va bien cette chemisette rose que je t’ai offerte.
- Oui, mais j’ai toujours l’impression que ça fait un peu trop efféminé.
- Mais non ne t’inquiète pas, les filles adorent ça. Et puis c’est parfaitement assorti avec ton pantalon H&M et tes petits derbys style chaussure de tennis. J’adore.»
Zelda avait un genre à part. Plutôt grande, c’était une très jolie rousse avec deux couettes plantées en hauteur. Elle portait un pantalon large, des baskets épaisses et un body ultra-moulant qui ne me laissait pas de glace. Je lui répondis :
« Merci, tu n’es pas mal non plus.
- Ne me fais pas trop de compliments… Dis, ce soir j’ai envie de me faire un latino.
- Un quoi ?
- J’ai envie de me faire un mec, un latin quoi.
- Tu es toujours pareil. Tu sais comment on appelle ça !
- Oui, je sais, mais ça me plait. Et puis, suis-moi, je vais t’emmener dans un endroit que tu ne connais pas. »
Et j’accompagnais Zelda. Ma jolie parisienne allait me montrer une de ses cachettes. Nous traversions le pont et continuions quelques centaines de mètres avant de descendre sur les berges. La Seine se dévoila à nous, romantique comme à son habitude. Alors, comme par magie, une musique toute colorée se fit entendre. Un son de congas réchauffait déjà l’atmosphère. Un concert de salsa avait lieu entre la ville et le fleuve. Nous étions transportés ; c’était comme si une plage de Cuba s’était installée là. Toute l’Amérique du sud dansait sur le rythme endiablé et sensuel de la clave de la salsa. De l’Argentine au Mexique, ils étaient tous là. Zelda partit en quête d’une nouvelle proie. Je me pris à danser, tant bien que mal. Sur la Seine les bateaux mouches s’entrecroisaient en éclairant puissamment les berges, tels des stroboscopes géants. Je me laissais enivré par la mélopée de la musique. J’étais parti, j’étais ailleurs.
Un peu plus tard, je flânais seul. J’avais laissé Zelda à ses amours et j’étais remonté sur les quais des bouquinistes. Je voyais Notre-Dame de dos. M’appuyant alors contre le rebord d’un muret de pierre, je regardais couler la Seine et je pensais en mon fort intérieur « Te quiero Paris, ciudad de luz. ».

Stéphane Curet
Mai 2002

Merci à Stéphane pour ce nouvel Article ahhh l'art de la rue !


6 commentaires:

Anonyme a dit…

Ahhhhh partie dans un nouveau monde, entre Mexique et Argentine.
Les gens qui ont du talent pour relater de si belle histoire ont aussi le pouvoir de nous transporter ailleurs.

Encore une fois merci Stéphane. Je ferme les yeux et voyage si facilement grâce à vous !!

Sublime texte !

Et forcément on adore ces gens qui font de la musique en ville, partage avec nous leurs origines et mettent de la gaité dans nos coeurs.

Anonyme a dit…

Merci beaucoup Pauline pour vos commentaires toujours aussi élogieux. Cela me touche beaucoup.
En tout cas, si mes textes vous transportent, n'hésitez pas à jeter un coup d'oeil à mon blogue. J'y publie actuellement un feuilleton original de science-fiction.

Anonyme a dit…

Je voulais ajouter aussi que la musique est très bien choisie. Bravo et merci Charlotte !

Anonyme a dit…

> Stéphane : Mais de rien, je pensais qu'un petit air de Salsa serait parfait pour accompagner ton récit !

Anonyme a dit…

Ahhh mais mon très cher Stéphane (^^) sachez que je passe très très régulièrement sur votre blog. Et c'est avec une impatiente et une envie incontrôlable de savoir la suite que j'attends chaque jour l'épisode suivant.
Et effectivement je suis plus que transportée par vos textes, votre style, votre talent.

Anonyme a dit…

Alors quand est-ce que ce blogue repart ?

Demain je publie une version en anglais de ce texte traduit par mes soins ! J'ai mis un lien vers one word, two words !