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La rédaction

samedi 18 août 2007

Une aventure au Canada, première partie [On aime]

Stéphane nous raconte son voyage en Amérique spécialement pour notre semaine Rétro-Américaine

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Une aventure au Canada partie 1

Je me souviens avoir pris le bus pour Toronto, en 2003. C'était au tout début de la guerre en Irak. J'étais venu passer deux semaines de vacances aux Etats-Unis et je découvrais avec des yeux émerveillés le nouveau monde.
A Buffalo je suis monté dans un autocar avec une plaque à l'avant indiquant en grosses lettres Toronto. Une heure auparavant, j'étais descendu du Greyhound venant de Cleveland et à destination de New-York. Ces noms sont tous féeriques pour un européen en promenade. Il me semblait n'avoir jamais vu une ville plus industrielle que Buffalo, noire de suie. Je n'étais pas triste de tourner le dos à ses tours fuligineuses.
La douane américaine se laissa franchir par le car qui entama, sans ralentir, la traversée du pont au dessus du Lac Erié. Je savais que je portais mes papiers sur moi. J'avais cependant une certaine crainte pour le retour, prévu le soir. Je venais de me rendre compte que j'étais bien en train de sortir du pays. A Cleveland, j'avais demandé un ticket pour Niagara Falls. On me l'avait procuré sans me préciser que j'allais quitter le territoire américain. Je ne m’en doutais pas car les chutes du Niagara proprement dites sont situées sur la limite entre USA et Canada. Au changement de correspondance de Buffalo, je m'étais rendu compte que j'allais peut-être me retrouver de l'autre côté de la frontière. N’aurais-je aucun problème pour revenir ?
J'allais seulement voir les chutes. L'aller et retour depuis Cleveland devaient me prendre la journée.
De toute façon, j'étais parti. Il fallait bien continuer le voyage.
Une fois le pont de Buffalo traversé, le bus s'arrêta de l'autre côté pour passer la douane canadienne. J'expliquais au douanier, qui avait un air détendu par rapport à ses collègues américains, que je ne faisais que passer. Il me tamponna mon passeport. Je pu lire Fort Erié. Ce petit bout d'orthographe française à l'autre bout du monde me fit un drôle d'effet rassurant. J'avais l'impression d'être moins perdu, d'être plus près de ma maison.
L'autocar roula encore plus d'une heure avant d'arriver à la ville de Niagara Falls. Je descendis à la gare routière située à l'écart du centre ville touristique. Je trouvais l'architecture locale plus européenne. C'était sans doute un effet davantage psychologique que réel. Un peu partout, sur les écriteaux publics de cette province canadienne de l'Ontario, on pouvait lire en anglais et en français, dans les cabines téléphoniques ou sur la pancarte touristique d'un ancien fortin militaire, par exemple.
Je me dirigeais, à pied, vers les chutes du Niagara pour lesquelles j'étais venu ici. Mon sens de l'orientation habituel m'était inutile. Il suffisait de se laisser guider par le bruit.
Je parvins tout d'abord à une sorte de fête foraine, une foire du Trône imprévue. Totalement kitch, elle était constituée d’un impedimenta de maisons hantées et autres boutiques de barbes à papas et pommes d'amour. Il fallait traverser cet espèce de souk festif avant d'arriver aux fameuses chutes.
Celles-ci à mes yeux s'avérèrent décevantes. Il me semblait que des quantités phénoménales d'eau s'écoulaient dans une dépression. Bien sûr c'était un spectacle de la nature. Mais il n'y avait pas cet effet que j'avais escompté, celui de me retrouver aux pieds de gigantesques cataractes. Non, j'étais au contraire au sommet d'un gouffre dans lequel se déversait, effectivement, un impressionnant volume de liquide torrentiel.
Reprenant ma découverte du lieu après quelques photos, je quittais des yeux les immenses gratte-ciels battis juste en face des chutes. C'étaient des hôtels touristiques de masse. Ils gâchaient l'atmosphère naturelle du lieu. Me dirigeant du côté de la frontière américaine, je longeais une partie de la ville ressemblant étrangement à une sorte de Saint-Jean de Luz ou de La Baule. Mais c'était comme si l'on avait retiré le casino pour le remplacer par un Hard Rock café géant vers lequel tous les touristes semblaient converger comme des papillons attirés par la lumière. Des boutiques de vêtements tendances s'étalaient sur cette croisette de Niagara...

(A suivre)

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Par Stéphane, merci beaucoup !


Son site : http://avenirdufutur.hautetfort.com/


Seconde partie à suivre dès demain !

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4 commentaires:

Anonyme a dit…

Renlalala .... mais Stéphane je vous envie plus que tout et vous remercie pour cette histoire.
Mon rêve, atteindre l'Angleterre pour y faire ma vie(chose facile mais quand on est étudiante sans argent l'affaire se corse ...)
Mais par dessus tout quitte a quitter la France, partir en Amérique, y faire ma vie et ne jamais revenir !!!
Stéphane je vous envie plus que tout pour ces choses que vous avez vu là bas ! Si seulement j'avais pu être vos yeux !! ^^

Je fille vite lire la suite de cet article par dessus tout le plus interessant du blog !! ♥

Anonyme a dit…

Merci beaucoup Pauline.
je crois que les voyages forment le jeunesse, comme l'on dit.
On se rend compte aussi qu'on n'est pas si mal chez soi, même si l'ailleurs peut présenter d'autres avantages.

Anonyme a dit…

Les voyages forment la jeunesse. J'y crois dur comme fer !

Ah oui je m'en doute partir si loin nous ouvre les yeux. Nous avons forcément des attaches ici, plus ou moins fortes. Et c'est sûr que les perdre peut être quelque chose de compliqué à vivre. Mais quand je pense à tout ce qui peut se passer la-bas.
Enfin bref j'éspère avoir comme vous,un jour, la chance de pouvoir découvrir le nouveau monde.

Anonyme a dit…

Pauline, je crois qu'il faut avoir une opportunité pour partir vivre à l'étranger. Sinon, ce peut être une fuite en avant. En effet, on peut parfois chercher ailleurs des solutions à un mal-être alors que finalement c'est avec soi-même que l'on est en conflit.
Néanmoins, j'avoue avoir régulièrement également l'envie d'aller vivre ailleurs.