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La rédaction

mercredi 29 août 2007

Aéronef Partie 3 [Annonce]

Aéronef Partie 3
Le voyage avait été épuisant. Je m’étais habituée aux secousses régulières de l’appareil et aux virages un peu trop secs. Nous volions à une distance raisonnable de la première coupe de nuages, le ciel était lumineux et chaleureux contrastant fortement avec les terrains dévastés plus bas. Nous filions en ligne droite désormais, croisant parfois des espèces rares qui tourbillonnaient dans les courants porteurs. J’avais horriblement faim et soif, de plus je commençais à me sentir coupable d’avoir embarqué dans cette machine volante. J’étais juste parvenue à faire le bon choix, je ne savais pas qu’après le passage de Prime, mon village avait été attaqué et qu’il n’en restait que les fondations. En effet ce que l’on appelle les Decepticons, étaient remontés jusqu’au plateau de Dargaud, tentant de rechercher les derniers porteurs du gène ennemi et de les éliminer une bonne fois pour toute.
Ma machine était forcément au courant de ces agissements, elle continua cependant de se taire, me laissant le silence comme seul ami. Nous étions presque arrivés et nous commençâmes à perdre progressivement de l’altitude, coupant soigneusement les masses titanesques de cumulus blancs. Elle me revint alors, cette image de la terre, détruite et labourée, anéantie par des années et des années de lutte contre une force aussi immatérielle que destructrice. On pouvait remarquer que les derniers déplacements des nomades devenaient de plus en plus rares, ils ne laissaient que de fines traînées alors que j’adis leurs sorties se faisaient en masse, recouvrant les territoires, inondant les routes et les champs. La pomme avait bien changé depuis ces années dorées, elle déclinait paisiblement sous les effets du temps, la statue de la liberté elle, nageait parmi les poissons ne laissant qu’une image flou de ce qui constituait son visage et ne faisant parler d’elle que par son flambeau rouillé à demi apparent lorsque la mer était calme. De nouveaux villages s’érigeait dans de petites forteresses, noyés entre les bidonvilles et les quartiers de béton armé.
J’en eus les larmes aux yeux, comment l’humain avait pu décliner autant durant cette guerre. Je revins à la réalité lorsque au loin, la ou le paysage semblait se couper, baignés dans le soleil on pouvait apercevoir des combats incessants, celui des machines d’acier. Comme si c’était normal, on passa brièvement sur le sujet voguant à ses occupations, il n’était pas rare d’aller observer les aliens se démonter pour le plaisir, on prenait une demi journée, on se faisait tuer et on enfonçaient un peu plus les vestiges de la race humaine. De la débilité humaine plutôt, car les gens n’avaient plus goût à se battre contre ses forces de la nature et préféraient mourir plutôt que de souffrir encore plus.
Nous nous posâmes dans la seule prairie en fleur du pays, l’appareil me lâcha à un ou deux kilomètres du premier village, ici tout semblait à part, certaines femmes battaient les lieux pour cueillir des plantes, d’autres alimentaient les puits de roseaux. L’autobot m’annonça qu’il ne pouvait venir avec moi, il était trop voyant et risquerait d’attirer du monde. Il s’éclipsa en une autre machine, carcasse rouillée d’une vieille américaine gisant dans un litre de boue et de plantes. Sur les arbres les carillons rusaient avec les feuilles créant des mélodies douces et diffuses qui apaisaient les inconnus. Leurs cristaux brûlaient à la lumière, éclairant le sol de rosaces multicolores et mystiques. Que ce passait t-il ici ? La vie renaissait donc, était-ce possible ? Mon rêve fut vite brisé lorsque sortant de la pâture, un immense village déstructuré s’imposa. Certes la vie était bien là, mais elle semblait désolée et perdue.
Les murs criblés de balles témoignaient tristement des attaques incessantes et le sang séché sifflait doucement donnant au macadam éventré le soin de pleurer ses passants. J’avais des instructions, la première était de trouver la station des Dames, je parcourus l’avenue et m’engouffra dans une ruelle brûlante, laissant aux habitants la dure tache de l’éventer. La station des Dames était un ex commerce tenue par un certain Sam, il avait environ trente cinq ans, il était balafré et idolâtrait sa vieille caisse pourrie à l’entrée, une Camaro il me semble. Je me dus de le ramener au présent, lui tendant une carte mémoire donnée plus tôt par Optimus.
Le jeune homme bien qu’un peu fou en apparence, quitta toute activité et esquissa un grand sourire, sautillant joyeusement dans la pièce. Il se présenta alors sous le nom de Witwikki, c’était en réalité le premier homme à avoir tenu la relique des Autobots et aussi le premier à avoir détruit Megatron, le leader des Decepticons. Le premier car ce fameux Megatron avait étrangement plusieurs vies et surtout plusieurs carcasses où se réincarner. Il posa sa main sur mon épaule et ouvrit une porte dérobée derrière un distributeur, sans un mot nous quittâmes la surface de la terre pour nous enfoncer dans une sorte de couloir d’ascenseur réhabilité. J’étais certaine qu’avant de disparaître du commerce, la Camaro n’était plus là…




3 commentaires:

Anonyme a dit…

Très bien. Suspens, suspens.
Je me permets de te demander quelles sont tes références littéraires, Charlotte ? En effet, tu parles beaucoup de cinéma sur ce blogue, en délaissant, me semble t-il, un peu les livres ? Pourtant, si tu écris, tu dois lire pas mal, non ?

Anonyme a dit…

Stéphane > Pas assez malheureusement,mes références sont classiques j'admire Proust ou encore Rimbaud et en ce qui concerne la littérature de nos jours, un gros coup de coeur pour Alain Fleischer ! Je ne lis pas énormément,rares sont les livres qui me plaisent. Je préfère largement le cinéma ^^ ! C'est dommage je sais. Mais promis je dépose des articles sur la littérature dès la rentrée !

Anonyme a dit…

Mais elle est où la viture ? Ils vont où là les personnages ? ...

Mdr ! Stéphane vous posez la bonne question à Cha. ^^ Je ne cesse de lui répéter qu'il faut lire ... c'est une literraire mais pas fan des bouquins. Malgré cela faut croire que ce qu'elle lit lui suffit pour adopter un style et écrire avec cette facilité qui m'épate parfois !

Allez la suite !